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Osvaldo Santa Ramirez, une vengeance à assouvir...

MessagePublié: Mar 12 Août 2008, 20:15
par Mildrann/Ephraelle
Chapitre 1: "Jeunesse protégée"

Ce matin là, je me levais à l'aube, comme d'habitude, pour accomplir au plus vite les taches désagréables qui incommodent les jeunes gens de mon rang, à savoir mes devoirs de science et de langues, et mon entrainement aux armes.

Ces heures de travail que je considérais à l'époque comme une perte de temps m'étaient enseignées par Maitre Edmundt, le précepteur de la famille Santa Ramirez depuis deux générations. Ce vieillard rabougri, qui se déplaçait toujours avec une canne qui ne ressemblait plus à rien tant elle était abimée, avait suivi ma famille quand celle ci était arrivée des terres du Sud pour s'installer dans la cité marchande de Marienburg, ou les princes marchands de la ville négocient les richesses de tout l'Empire et surtout d'ailleurs, la citée étant l'un des principaux ports du Vieux-Monde.

Mon grand père Ricardo avait décidé qu'il était temps que la famille découvre le monde et instaure sa renommée plus au Nord de notre domaine familial. Bien plus au Nord...
Grâce à l'argent de la famille, mon grand père prit rapidement de l'importance dans la citée ou l'argent fait tout, ou tout s'achète, amis comme ennemis. Mon père, Francisco avait poursuivi les affaires de la famille, lui faisant prendre encore plus d'importance, notamment dans le domaine maritime, ou notre flotte comptait désormais une cinquantaine de navires de toutes tailles, reliant les plus importantes cités côtières de l'Empire, de Bretonnie et parfois même d'Ulthuan, terres des mystérieux Elfes.

Il serait de mon devoir, plus tard, de reprendre tous cela à mon compte. Cette vie me semblait ennuyeuse à mourir et seuls les jours qu'il restait à vivre à mon père me séparaient de ce destin non rêvé.

Maitre Edmundt s'était efforcé depuis ma naissance, de me faire prendre conscience de mon rang et de mes obligations, mais je n'aspirais qu'a aller m'amuser avec les enfants des charbonniers, des bouchers et autres paysans qui venaient en ville vendre leurs marchandises dés les premières lueurs du jour venues.
Je m'étais tout de même forcé à écouter et retenir ses enseignements, plus pour faire plaisir à ma mère Rosita,que pour le réel intérêt que ses leçons suscitaient en moi.

J'aimais plus que tout ma mère. Elle était la douceur même, et je pensais qu'elle était la seule à comprendre réellement ce que je voulais, ce dont je rêvais. Ses sourires me manquent plus que tout.

Ma vie dorée devait me mener vers les sommets de la richesse et du pouvoir à Marienburg. Je devais côtoyer les autres fils des riches familles marchandes et courtiser leurs filles pour réussir un mariage qui apporterait à jamais la gloire et la réussite à ma famille, cela pour des générations...

Mais la vie et les dieux en décidèrent autrement, et je ne sais toujours pas aujourd'hui si j'ai plus perdu que gagné...



Osvaldo Santa Ramirez:"Journal d'un serviteur de Sigmar"

Re: Osvaldo Santa Ramirez, une vengeance à assouvir...

MessagePublié: Lun 08 Sep 2008, 10:58
par Mildrann/Ephraelle
Chapitre 2: "l'aube rouge"

C'était il y a 25 ans, jour pour jour.
Je me rappelle de cette journée comme si c'était hier, et de longs et interminables cauchemars hantent encore parfois mes nuits,car ce que j'ai vu en ce jour à changé ma vie, pour toujours.
Ce matin là, ne trouvant plus le sommeil, je me décidais à aller arpenter le port, et observer les marins qui rentraient de leur nuit de travail au large. Ces hommes bravaient l'océan chaque nuit, pour y déposer leur cargaison de poissons au matin, femmes et enfants les vendaient ensuite toute la matinée.
Le courant d'air frais de la côte me donnait des frissons, mais mes frissons allaient perdurer pendant toute une semaine...
Arrivé sur la jetée, un sentiment bizarre me prit, je ne percevais pas l'activité habituelle qui fourmillait en général à cette heure matinale.
Pas de cris de marins, pas de bruits de cordes et de poulies, pas de chevaux qui tiraient les charrettes de poissons vers la place du marché, le lieu semblait calme et silencieux. Au loin, un mystérieux bateau, aux voiles noirs sortait de la brume et avançait vers le port à vive allure.
J'entendais progressivement le son d'un tambour, qui marquait une sorte de cadence.
Les yeux fixés sur ce navire étrange, je ne vis que trop tard l'ombre qui se faufila derrière moi.
La main de mon agresseur se posa sur ma bouche et il me tira en arrière dans un recoin sombre.
La voix que j'entendis alors me glaça jusqu'au os.

"Mon petit humain chéri, tu vas assister au plus grand spectacle de ta vie, une ode au massacre et à l'agonie...ta ville adorée va brûler et tes amis vont mourir sous tes yeux. Tu vas hurler, te débattre et pleurer toute les larmes de ton corps, mais cela n'y changera rien, c'est une fatalité à laquelle vous, humains, êtes destinés...Quand à toi, mon chéri,ta jeunesse va te sauver, en tout cas un moment, les esclaves ne durent jamais bien longtemps sur notre navire...ou peut être que le seigneur Rarkath fera de toi un de ses nouveaux jouets..."

Mes cris de terreur se perdirent dans le gant de cuir noir de mon nouvel ennemi, et je ne put qu'assister impuissant au débarquement d'une foule de guerriers vêtus de noir, et d'une cape en sorte de peau de reptile.Ils sortaient du navire par dizaine, se rependant rapidement sur le quai et dans les premières rues de la ville.
Sentant ma surprise de ne voir aucun des gardes du port intervenir, mon assaillant rajouta:

"Tu cherches peut être tes pitoyables soldats? Penses tu vraiment que nous autres Elfes supérieurs à vous autres n'avons pas tout prévu?A l'heure qu'il est, ils nourrissent soit les poissons, soit les sangs froids de notre maître, et la milice de la ville ne sera bientôt plus. Mes camarades, discrets et mortels sont en ce moment même en train de barricader les portes de la caserne la plus proches, et dans quelques secondes, les habitants de la ville seront réveillés par les cris de terreur de vos soldats, alors que le feu les emportera vifs!
Ensuite nous pilleront, nous tueront, nous mutileront et réduiront en esclavage, car tel est notre destin et notre force, et jamais personne ne se mets en travers de notre route sans subir la colère des elfes noirs de Rakarth."


Il ne fallu pas plus de deux minutes pour que la fumée n'apparaissent au dessus des toits de la ville. Les premiers échos de combats à sens unique suivirent, et bientôt, les citadins se répandirent à leur tour dans la ville, en proie à la panique la plus totale. Ceux qui osèrent tenter de se défendre furent massacrés rapidement, car l'habilitée martiale des elfes était légendaire. Que pouvait bien espérer un citoyen quelconque armé d'un couteau de boucher ou d'une pique. Quelques soldats résistaient à droite ou à gauche, mais très vite les elfes prirent le contrôle du port et des premiers quartiers de la ville.

L'elfe qui s'amusait de ma peur resta à coté de moi, à savourer ce qu'il observait, il semblait aimer le cri des mourants et de ceux qui imploraient qu'on les épargne. Les plus belles femmes et les enfants commençaient déjà à être embarqué de force sur le navire et l'elfe me donna un violent coup de pied pour me faire avancer en direction du bateau.
Je me levais péniblement et j'eus une envie irrésistible de me mettre à courir pour tenter d'échapper à mon ravisseur. Il lut sur mon visage mes intentions et me coupa net cette envie. Sortant une arbalète de poing de sous sa cape il sourit sadiquement et se lécha les lèvres.

"Oui, vas y, cours, et permet moi de te tirer comme un lapin qui détale devant le chasseur. Apeuré et condamné.
Tu n'as espoir, aucun. Tu vas me suivre maintenant, ou ta vie s'arrêtera sur le champs,et tu...


Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, une lame que je ne connaissais que trop bien lui traversa le ventre. Un rictus qui me sembla être de plaisir se dessina sur son visage et il s'écroula sans un bruit.
Un visage amicale sorti de l'ombre, de derrière l'endroit ou se trouvait l'instant d'avant mon futur geôlier.
C'était maître Edmundt...