De la lune à la source

De nobles conteurs, à l'esprit empli de légendes et de hauts-faits, parcourent souvent notre belle place ! Venez les écouter !

De la lune à la source

Messagepar Ajalon » Mar 14 Déc 2004, 13:16

Le journal d'enfant.

J’avoue que je ne me souviens pas très bien de mon enfance, enfin de ma petite enfance. Je suppose que cela est normal. Il me reste quelques sentiments, quelques vagues émotions qui parfois resurgissent à des moments particuliers. La mémoire est une chose curieuse. A bien y réfléchir je n’ai jamais compris son fonctionnement. J’ai longtemps cru qu’elle choisissait de garder ce qui est bon pour nous et de ranger le reste dans une multitude de petites boites dont elle cachait les clés. Evidement lorsque je cherche a me souvenir de mes premières années et que peu de choses remontent, je devrais en conclure qu’elles ne furent pas très agréables et pourtant peu d’enfants ont dus être plus joyeux que moi. Alors sans doute qu’il n’y a pas que ça pour expliquer la mémoire, peu être qu’elle balaye les choses les plus anciennes. Mais là encore, je vois le visage de mes parents dans les reflets de mon âme et je me dis qu’en toute logique, ils auraient dus disparaître avec le temps. Je me demande aussi si notre mémoire n’a pas la capacité de passer des parents aux enfants. Un peu comme un héritage, quelque chose de transmissible. Pas dans le détail bien sûr, mais dans la connaissance de certaines choses, de certains endroits, de certaines craintes. Comme quelque chose que l’on aurait déjà en soit et qui n’est pas de nous. Oui vraiment la mémoire est une chose capricieuse. J’aimerais choisir ce que je garde ou que je range… Bien sûr, je n’y arrive pas et je réalise que j’ai oublié des moments importants de ma vie, enfin c’est le sentiment que j’ai. On dit que le temps efface tout, ce n’est pas entièrement faux, en tout cas mes actions nouvelles ont souvent rendues inconséquentes mes actions d’hier et au final il ne me reste qu’un vague souvenir qui finira par s’estomper. On dit aussi qu’avant de mourir, on se souvient de tout et qu’en quelques secondes tout remonte en un flot brutal. Je veux bien le croire, mais je n’explique pas pourquoi. Peu être pour aller vers Elle avec le souvenir global de toutes nous actions, de toutes nos émotions et se présenter en se rappelant de tout. Cela voudrait dire que tout demeure en nous, l’accessible et le caché. Peu être que se souvenir de tout à chaque instant mène à la folie. Peu être que si nous oublions c’est simplement parce que nous n’avons pas la force de nous rappeler de tout… Je l’ignore, comme tant d’autres choses. Finalement, pour me réconcilier avec ma mémoire et ne pas lui en vouloir, j’ai fini par la considérer comme une ruche aux multiples alvéoles. Et je me suis dit que le temps avait tué certaines abeilles sans règles particulières que celle de lui résister et qu’au final comme chacune de mes abeilles étaient liées à une ou plusieurs alvéoles, je ne pouvais plus accéder à chacune d’entre elles. J’ai accepté aussi l’idée que parfois dans des circonstances curieuses, certaines de mes abeilles acceptaient d’aller visiter une alvéole oubliée et de la prendre sous son aile. Je pense que la mémoire et l’intelligence ne sont pas liées entre elle. Il m’arrive à me demander comment les elfes analysent la mémoire eux qui vivent de si longues années. Je n’ai jamais eu l’occasion ou l’opportunité de le faire…
Pour revenir sur mon enfance, je vais commencer par le début, mon nom. Mes parents étaient des fermiers et des éleveurs, enfin c’est comme ça que l’on dit je crois. Pour moi ils étaient mes parents. C’est une chose curieuse vous ne trouvez pas ??? Lorsque l’on demande a quelqu’un qui il est, il répond souvent par ce qu’il fait. Comme si son identité propre était le reflet des actions menés a travers son métier. Sans doute que c’est une part importante… Mais pas assez pour dire qui nous sommes vraiment. Mes parents étaient Rylia et Gerick et je suppose qu’ils m’avaient conçu dans l’amour qu’ils se portaient mutuellement. Sans doute que père aurait préféré un fils pour l’aider et travailler avec lui, sans doute que mère aurait préférée une fille pour les mêmes raisons et pour avoir d’avantage d’emprise sur père. Enfin je dis cela sans certitudes puisque je n’étais pas né et que par conséquence je ne participais pas à leurs conversations. Notre ferme se trouve au nord de Druim Ligen, le long de la rivière à plus de cinq lieux de la forteresse. Bien au-delà de la ferme des Toblard qui est maintenant un repère de monstres. Je ne sais pas vraiment ce qui c’est produit là bas, j’ai bien quelques idées, j’y reviendrais peu être. C’est une bien triste histoire en tout cas. Notre ferme donc était située là où la rivière prend sa source et c’est tout naturellement que mes parents l’avaient appelée « la source ». C’est un endroit isolé et très retiré. Il y fait bon vivre. Quand le moment fut venue et que mère me libéra, c’était un soir de pleine lune. La nuit était claire, toute baignée de cette lumière argentée. Il n’y avait pas de nuages et une multitude d’étoiles étaient là toutes brillantes comme pour venir me saluer. Enfin c’est ce que mère me dit sur ce sujet. Pendant le travail, mère resta le visage tourné vers le dehors et elle puisa ses forces dans le reflet que faisait la lune sur l’eau de la source. Elle resta contemplative jusqu’à ce que ce fût fini. Et lorsqu’on demanda mon nom, elle répondit d’une voix encore vaillante, Sourcelune. C’est ainsi que je suis né et il n’y a pas de hasard dans mon nom. Mes parents n’eurent jamais d’autres enfants, à mon grand regret. Sans doute que mère avait épuisée toutes ses forces pour moi et qu’il ne lui en restait plus assez pour un frère ou une sœur. Je crois que mes parents furent heureux de m’avoir même si je n’y suis pour rien. Bien sûr ça ne venait pas de moi mais d’eux. Moi et bien… Je ne sais pas si j’étais heureux d’être là sans doute que oui puisqu’il n’y a aucune raison pour que je ne le sois pas. Enfin je crois. J’ai grandit entouré de l’affection de mes parents au rythme des saisons. Mère m’appris ce qu’elle savait, père aussi. Je n’étais pas habile enfin pas d’avantage que les autres je suppose. Je ne peux que supposer parce que je ne voyais pas d’autres enfants et il me fallu plusieurs années avant de réaliser que je n’étais pas le seul enfant du royaume. Mes parents me laissèrent volontairement dans l’ignorance de nombreuses choses et réduisirent mon monde à la source. Parfois père partait avec les bêtes pour la ville et revenait sans elles mais avec tout un tas de chose qu’il avait acheté. J’eu du mal a comprendre ce que voulait dire ce mot acheter et tout le pouvoir qui était en lui. Avec mon regard d’enfant, j’avais décidé que c’était un mot de grand et qu’il était très intéressant parce que père revenait toujours avec un petit cadeau pour moi. Toutefois, je regrettais de voir partir les bêtes et de savoir qu’elles ne reviendraient pas. Je me disais qu’il devait être difficile pour elles de partir comme ça et de laisser derrière elle tout ce qu’elles avaient connues. Père m’expliqua que c’était comme ça, que les bêtes devenues grandes devaient partir pour suivre leur destin de bête. Je lui demandai si moi aussi je partirais un jour comme elles et s’il reviendrait avec des cadeaux pour mère. Il me jura que non et que je pourrais rester à la source toute ma vie.
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Messagepar Hodon » Jeu 16 Déc 2004, 23:54

J'ai adoré !!! :D

La lecture est plaisante et interessante, j'aime bien la tournure de tes phrases et ton style d'expression :wink:

Par contre il faudrait que tu essaye d'améliorer la ponctuation car parfois ça peut laisser a confusion sur le sens ou le rythme de l'histoire... mais a par ce petit défaut j'ai trouvé ça super !!

Continue j'attends la suite avec impassience :D
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Messagepar Tower » Ven 17 Déc 2004, 16:07

(très joli, ca se lit comme un conte, j'y ai trouvé un brin de Forrest Gump au travers de la narration.

Seul petite critique, pourrais-tu aérer un peu ton écrit qu'il soit plus facile à lire car il le mérite ? ou est ce fait exprès pour impliquer plus l'idée d'un écrit fait par un enfant ?)
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Messagepar Ajalon » Mar 18 Jan 2005, 16:11

Et les années passèrent immanquablement. Je grandis, je devins plus fort sans pour autant être charpenté comme un taureau. Souvent, je me demandais quelle était ma place dans le vaste monde. Je cherchais à comprendre la finalité de ma vie. C’était ma grande question. Mère m’avait expliquée que j’en connaîtrais la réponse le dernier jour, celui où mon souffle s’achèverait comme toutes ces choses qui font parties du cycle. Elle m’expliqua aussi que je renaîtrais sous une autre forme, dans un autre corps de petit enfant sans aucun souvenir de cette vie là. Je trouvais cette idée très curieuse et je n’arrivais pas à lui trouver ma fameuse finalité. Je me demandais quel sens cela pouvait bien t’il avoir de vivre, de mourir et de renaître en ayant tout oublié. Pourquoi est ce qu’il n’y avait pas des âmes neuves ? Et puis je me voyais mal retourner en arrière et redevenir bébé. Enfin ma mère m’expliqua que notre cause première était de rendre heureux les gens autours de nous. Il fallait aussi fabriquer des choses utiles et faire des choses dont on pouvait être fière. A cette époque, je passai de longues heures assis sous le pommier à réfléchir à tout ça et à savoir ce que je pourrais faire pour y parvenir. En vérité, c’était très compliqué. J’étais un garçon maladroit, avec des outils, je me blessais souvent. Je poussais des hauts cries quand ma mère voulait tuer une poule sans parler de celles que j’avais secrètement enlevées pour les relâcher loin de la ferme pour leur épargner l’ignoble supplice de la broche a rôtir. Je refusais catégoriquement qu’un de nos lapins passe à la casserole… Père et mère me grondèrent souvent, surtout lorsqu’ils s’apercevaient qu’il manquait une poule ou qu’un lapin (en général mon préféré) avait réussi par pure magie à disparaître du clapier. Alors que faire… vraiment c’était très compliqué.

Souvent, j’allais jusqu’à la source et dans mes moments de solitude, je lui parlais. Avec le temps, cela devint une habitude et mon petit secret. Je lui racontait ma vie de petit garçon, je lui demandait d’où elle venait, où elle allait et pourquoi. Bien sûr elle ne me répondait pas mais je pense qu’elle m’entendait. En hivers, mes visites étaient plus rares, mais toutefois, une fois bien recouvert, je m’y aventurais. La distance entre la source et la ferme était une belle promenade. Je lui parlais de mes parents, des animaux de la ferme, de mes rêves. Et j’écoutais l’eau couler, je respirais le vent et jouissais des rayons du soleil. J’étais moins seul dans ces moment là.

Un jour que j’étais à la source j’entendis au loin des bruits sourds, un peu comme un grondement. Je pris peur et je retournais vers la ferme en courrant de toute la vitesse de mes petites jambes. Lorsque j’arrivai, mes yeux s’ouvrirent en grand. Il y avait quatre personnes qui ressemblaient à des hommes poissons. Ils étaient tout brillants comme la lumière dans l’eau de la source. Je plissais les yeux pour mieux les regarder. Leurs chemises étaient toutes faites d’écailles en métal comme les poissons. Mais c’était bien des hommes. Ils étaient assis sur des chevaux, c’était très curieux. J’ignorais que l’on pouvait faire cela. Je trouva cela stupide, pourquoi prendre quatre chevaux alors qu’un seul aurait suffit à tirer une charrette. Mes parents leur parlaient et moi j’en profitai pour me réfugier dans les jambes de mon père. La nuit allait tomber, je crois que père les invita à rester avec nous.

Ces hommes étaient des champions du grand palais de Tir Na nog. Ils éclatèrent de rire lorsque je demandais ce qu’était un champion et pourquoi ils étaient déguisés en poisson. L’un deux, Nargon, me pris sur ses genoux et m’expliqua avec patience le pourquoi du comment. Je crois que je l’inondai de questions, il me répondit toujours même si parfois il ne pouvait s’empêcher de rigoler. Il ne ce moquait pas de moi, enfin je crois. J’étais très content que ces champions viennent ainsi habiter avec nous. Je m’empressai de faire part de mon enthousiasme à mère et dans ma hâte, je lui promis que je m’occuperais de leurs chevaux et que je les aiderais du mieux possible. Mais mère avait l’air grave et il n’y avait pas de sourire sur son visage. Elle m’expliqua qu’ils n’étaient pas venus pour vivre avec nous mais pour nous avertir. Ils venaient nous mettre en garde contre des monstres qui avaient établit leur camp un peu à l’est. Des créatures perfides et maléfique prêtes à nous dévorer et a brûler notre ferme. Mère m’expliqua que nous ne devions pas rester à la source, que nous devions partir pour aller vivre plus au sud, là ou les champions du royaume serait plus a même de nous protéger. Nous étions trop loin au nord, à la limite de la zone frontière. Trop loin des patrouilles.

Je n’étais pas résolu à quitter la source malgré la terreur que pouvait m’inspirer ces terribles boccans. Les quatre champions de la reine Brigid devaient nous faire escorte. Cela voulait dire qu’ils devaient s’assurer que nous partirions bien. Cette Brigid devait être une reine bien méchante pour nous arracher à notre maison. Je ne voulais pas partir, avec ou sans champion et j’étais très en colère. Je réussi toutefois a échapper à la surveillance de nos geôliers et je pris le chemin de la source. Je ne voulais pas m’enfuir, je n’avais pas le choix, je devrais partir. Mais avant, je voulais lui dire au revoir. C’était le matin, en milieu de matinée plus exactement, je m’en souviens comme si c’était hier. J’avançais bon train, il faisait beau et le chemin n’était pas trop boueux. J’arrivai enfin et je m’assis là où l’eau sortait de la terre comme à mon habitude. Je lui racontai mes misères, les champions, les boccans, la reine Brigid, le départ. Elle m’écoutait sans rien dire continuant de s’écouler comme si de rien n’était. Soudain, j’entendis des bruits, quelqu’un approchait. Ils devaient être nombreux parce qu’ils faisaient un rafus du tonnerre. Bien que n’étant pas très vivace d’esprit je réalisai que c’était les fameux boccans. Par la même occasion, je réalisai que j’étais perdu, qu’ils allaient me trouver et me dévorer tout cru. Dans une lueur d’espoir, je me suis dit « peu être qu’ils ne me verrons pas ». Cet espoir fut si bref que je n’eu même pas le temps de m’y accrocher. Pour être laid, ils étaient laids et nombreux aussi, une douzaine au bas mot. C’en était fait de moi. Je me tournais vers la source et je la suppliai « sauve moi ». Et à mon grand étonnement, elle le fît. Je n’en suis pas sûr parce que mes yeux refusèrent de voir ce qui était impossible et pourtant… Pourtant une dame toute faite d’eau sortie de la source et tout autour de nous, il y eu soudain un grand nuage de brouillard. Il y avait un grand silence. J’osais à peine la regarder parce qu’elle était tout nue. Elle avait des reflets très jolis et des cheveux longs qui tombaient en cascade sur ses épaules. Enfin ses cheveux aussi étaient en eau mais on les voyait bien je vous assure. J’étais fasciné, je ne disais rien pour une fois. La tête baissée, je la regardais par-dessous. Enfin, le brouillard se dissipa et la dame de la source disparue dans l’eau.

Je rentrais en courrant encore plus vite que d’habitude pour raconter mon aventure. Je me disais « personne ne me croira ». J’eu a peine le temps d’ouvrir la bouche avant de me faire gronder pour mon absence. Je n’écoutais les réprimandes que pour savoir quand elles allaient cesser que je puisse enfin parler. Je racontais tout à une vitesse folle comme si les boccans me poursuivaient toujours. Il y eu un point sur lequel malgré ma jeunesse j’eu raison… Personne ne cru en mon histoire.
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Messagepar Absinthia » Mer 19 Jan 2005, 14:18

:shock: :evil: <Indignée> comment ça les champions ressemblent à des poissons ??? TsssssssssssK !

M'enfin j'aime bien ton histoire quand même, na !

Pis aprèèès, il s'est passé quoi dis ?
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Messagepar drsez » Mer 19 Jan 2005, 14:50

ca serai bien d avoir la suite maintenant car on s impatiente :)
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Messagepar Tower » Jeu 20 Jan 2005, 15:11

J'aime tout autant que ca soit la fin

Il est des contes qui se méritent à eux seuls sans necessité de suite
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Messagepar Cytherea » Ven 21 Jan 2005, 12:03

Une grande reverence de la part d'une sirene, moi meme.

Mi femme, mi poisson.



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