Soeurs de sang.

De nobles conteurs, à l'esprit empli de légendes et de hauts-faits, parcourent souvent notre belle place ! Venez les écouter !

Soeurs de sang.

Messagepar Johnn » Jeu 15 Juin 2006, 19:04

<assist au pied d'un arbre, Johnn raconte une histoire singuliaire à Karolis>


Deux sœurs, deux êtres du même sang et peu être une seule âme. Mon passé remonte loin, si loin que je ne sais quand à débuté nos vies. La magie régnait sur notre monde et nous faisions partie d’elle. Je me souviens des promenades le printemps venu, au milieu des champs, au milieu des forêts traversée par les rayons de lumière d’un soleil brillant. Je me souviens des arbres aux blanches fleurs immaculées, des couleurs vives, du calme et de la paix. Je me souviens de la plénitude, de la douceur du vent, de la force immuable de la terre. Je me souviens des racines plongeants dans la terre comme reliées à son cœur. Je me souviens enfin de nous, elle et moi uni et séparée.

Le temps avait glissé, nous avions emporté un morceau d’enfance dans nos vies de femmes. Je crois que nous étions belles à défaut d’être sages. Nous étions pourtant comme le printemps, traversant notre saison. C’est nos rires qui résonnaient dans la maison. C’est les courses folles à travers les vastes prairies, les galops furieux, les traversées hasardeuses de rivières tourbillonnantes qui nous donnaient notre souffle. Nous étions deux et pourtant, nous étions seules. Parce qu’il arrive un âge ou avoir une sœur ne suffit plus, la mienne se mis en quête de ce qu’elle n’avait pas : un amoureux. Pour se livrer à se jeu ridicule, elle me volait une partie de ce temps qui m’appartenait. Pour la première fois, nous étions deux et nous étions séparées.

Ce qu’elle cherchait, elle le trouva. Comment ne pas trouver lorsque l’on cherche ardemment. Comment prendre assez de recule pour voir que ce que l’on a trouvé n’est pas ce que l’on cherche. Elle n’avait d’yeux que pour lui. Nous étions deux et je n’existais plus.

J’aurais voulu me tromper, j’aurais aimé avoir tord, mais je n’avais rien d’autre que la vérité et aucune envie de la travestir. Peu être étais je jalouse, peu être étais je furieuse, peu être étais je trop seule. Je décidais de lui dire ce qui me sautais aux yeux et assombrissait mon cœur. Nous étions deux, l’une face à l’autre.

Elle refusa de me croire, elle n’écouta pas ma voix. Elle jeta sur moi la colère de son esprit alors que le reste restait sourd. Elle me mit au défi et j’y répondis pour faire taire ma souffrance. Les rires n’étaient plus. Nous étions deux, l’un à côté de l’autre.

Elle affronta mon épreuve et en paya le prix. Devant l’esprit pur de l’ondine, l’homme fut démasqué. De son peu de sentiment son éclat terni. Sa beauté d’entant s’en était flétrie. Ma sœur et moi désunie. Alors que je restais belle, elle était devenue laide, si laide qu’elle s’enfuit ne pouvant cacher son apparence repoussante. La belle devenue bête. Nous étions deux, l’une jolie, l’autre flétrie.

Plus jamais nous ne pourrions être sœur, comment accepter et vouloir partager devant tant de répugnance. Et je m’en fût seule, la plus belle des fleurs.


A suivre


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Messagepar Phaey » Ven 16 Juin 2006, 11:59

<S'approche des deux hommes et s'assied dans l'herbe, près d'une branche si basse que ses feuilles en frôlent le sol>

<Penche la tête légèrement, concentrée sur le récit qui la laisse fort pensive>.

Les mots dansent lorsque tu parles, jeune Forestier, mais voilà une histoire à la fois remplie de beauté et de douleur.
J'espère en entendre bientôt la suite.



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Messagepar Johnn » Ven 16 Juin 2006, 14:21

Qu’allais-je devenir ma beauté fanée, qui pourrait me voir cachée derrière ces traits ingrats. Je resterais seule tapie dans la forêt. Les yeux sont si durs lorsque l’on a ce reflet. Qui fera le chemin de passer le masque, qui verra le papillon dissimulé derrière le laideron.
Ohh tristesse, que n’ai-je suivis le battement des saisons. A vouloir aller trop vite, je me suis égarée, de la même façon qu’à aller trop lentement on reste sur place. Me voilà seule à présent et chargée de tourments, lorsqu’on a fauté, qu’on c’est fourvoyé, comment peut il en être autrement.
Je l’ai bien mérité, moi qui me suis cru aimée, qui aurait tout donné pour me savoir entourée. Mais les choses comme les hommes sont trompeuses et même comme moi hideuses. Me voilà ainsi faite au lendemain de ma défaite, seule et déchirée à jamais abandonnée.

Ondine, ondine, esprit des eaux limpides, apporte moi ton aide. J’ai donné parole je le sais mais punition est trop grande pour une seule personne. Je n’aurais pas due, je n’aurais jamais cru, j’aurais tellement voulu. J’ai été orgueilleuse et même vaniteuse d’oser espérer un amour si parfait. Aide moi je t’en supplie.
Ohhh Ondine, je le sais qu’un serment lié ne peut être brisé, que les mots prononcés ne peuvent être effacés. Mais comment accepter… Comment peut on la laideur effacer.


Elle vit dans les bois maintenant, comme une sauvageonne, n’acceptant compagnie de personne. Pourtant nous étions sœurs, deux parties du miroir identique et pareil. Maintenant elle me fuit mais je la cherche encore. Je lui apporte nourritures et habits qu’elle emporte avec elle, parfois je la surveille. Elle est devenue affreuse, et parfois je regrette me disant que peu être… Alors je la laisse me promettant de revenir comme se le doit une sœur.

Bientôt je n’irais plus, je n’aurais plus le temps, j’ai maintenant un soupirant. Il est beau séduisant avec un sourire charmant. Pour lui je me fais belle, me couvre de diamant, il m’aimera c’est sur comme pourrait il en être autrement. Il a l’esprit vif et les épaules solides, il est fort comme un chêne et je le devine tendre. Avec lui comme amour, je ne puis que m’entendre. Il me demande parfois pourquoi je cours les bois, j’esquive et je feinte pour ne pas me trahir. Qui pourrait accepter de laisser vivre un monstre.

J’aurais due lui répondre, ne rien lui cacher, lui dire la vérité. Maintenant il la sait parce qu’il m’a suivit j’aurais due me méfier, j’aurais due arrêter et la laisser crever. Maintenant c’est trop tard je sais qu’il l’a surprise que vais-je bien pouvoir lui dire, comment lui expliquer.

Le sot n’a rien compris, faut il qu’il soit nigaud, il me demande son nom, il veut tout savoir sur elle. Est il possible que ma sœur ensorcelle...



A suivre

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Messagepar Honeybunch » Jeu 22 Juin 2006, 21:33

Bon alors... on veut savoir la suite !

Mais j'ai bien l'impression qu'aimer n'apporte que des soucis :? ...

Allez... il va lui arriver quoi ? Raconte...
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Messagepar Avalo » Ven 23 Juin 2006, 14:05

j'ai bien l'impression qu'aimer n'apporte que des soucis

Comme tu definis et resumes si ben le fait d'aimer :?
Mais j'veux aussi connaitre la suite !
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Messagepar Gougnotte / Elixah » Ven 23 Juin 2006, 14:12

Avalo résume tout à fait ce que je pense :) :?
Gougnotte, 108kg, 2m18 de cellules musicales
Elixah, faux au service de qui la demande

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Messagepar Honeybunch » Ven 23 Juin 2006, 21:22

Gougnotte / Elixah a écrit:Avalo résume tout à fait ce que je pense :) :?

T'as compris, Johnn... tout le monde veut la suite :D .
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Messagepar Jhonn » Lun 26 Juin 2006, 14:38

Ma sœur, ma douce sœur, ne suis-je pas la seule à venir encore alors que chacun te laisse à ton sort. Ecoute ma voix, écoute mon conseil rejette ce sentiment que tu réveils. Celui-ci comme l’autre ne veut que t’abuser, comment peut on aimer un miroir brisé. Regarde toi ma sœur, que peut tu espérer, aucun ne peut s’amouracher. Celui là pas plus qu’un autre ne te trouvera jolie, n’est ce pas là le devoir que tu as appris ? Fuis, fuis ma sœur et chasse le, il ne mérite pas mieux. Ce n’est que la pitié qui l’a vers toi mené, il n’y a dans ses mots aucun vérité.
Ecoute moi ma sœur, ne t’avais je pas déjà conseillée alors que tu refusais d’écouter ?


Hier je l’ai chassé et même rudoyé comme elle me l’avait conseillé. Colère, chagrin, regrets, j’y ai tout déversé. Il n’y a rien que je n’ai gardé. Le pauvre a tout subit, jusqu’à mon dernier mot, sans bouger ni broncher presque comme un demeuré. Il n’a rien dit, pas un souffle mais je l’ai bien sentis ce gouffre. Je l’ai moi-même creusé avec force et parole, je l’ai vu cabossé comme une vieille casserole. J’ai tapé, tapé, tapé tapé encore, plus fort et plus fort pour le détruire entier, le seul je le sais maintenant, qui pouvais m’aimer.
Je lui ai fait du mal à lui qui avait vu, au-delà du regard les choses cachées, perdues. J’ai broyé son cœur comme une coquille de noix convaincue de mes actes et de mon bon droit. Lui qui m’avait trouvé, au-delà du regard, que la magie des eaux pures n’avait pas affecté, je l’ai banni mille fois et je l’avais tué.
Je le sais maintenant qu’il est trop tard, que j’ai précipité son départ, j’entends nos âmes qui s’appellent à travers le temps et l’espace. Elles ne se trouveront pas, séparée à jamais, dans aucun endroit ni place. J’ai détruis ce que j’aimais le plus poussée par la peur, poussé par une sœur qui malgré sa beauté envia ma laideur. De tous actes manqués, mes faux pas, mes ratés, le dernier est le pire. J’ai détruis son amour, j’ai détruis sa confiance, j’ai éteins sa lumière et je sais qu’il ne reviendra pas.
Que nul n’ai pitié de moi, je ne le mérite pas, de tout les crimes j’ai commis le pire, celui de ne pas croire en son sourire alors que je le savais vrais.


Le silence se fit quelques intants où le chasseur d'étoile restait seul avec les mots.

Que c'est il passé ensuite ?

Les arbres murmurent que le laideron demeura à jamais à la surface du monde appellant dans la nuit son amour perdu. Son chagrin était tel qu'il repoussa la mort et qu'elle devint un spectre... Son cri déchirant résonne encore parfois et sa voix chargée de chagrin et de peine glace le sang et les coeurs... Jamais elle ne retrouva la beauté qu'elle avait perdue, pourtant elle demeurait dans les yeux de celui qui avait vu au delà du regard. C'est une triste histoire en vérité et elle n'a pas une fin heureuse.



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Messagepar Tower » Lun 26 Juin 2006, 15:02

Plus tard, ailleurs, Delrio apprend l'histoire, ses mots à l'écoute de cette histoire furent ceux-ci :

"Voilà une belle histoire, triste pour sûr mais nous le savons tous au combien, la vie est dur. Elle est de celle qui se faisant légende touche en nos coeurs le quotidien de la vie, bien que non moins grande, elle n'est que trop peu contée dans les épopées.

Ainsi l'histoire des deux soeurs, moi Delrio, barde, je jure sur mon coeur, que je la porterai comme j'ai porté l'histoire firbolg étoilée."
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