Les Messagers Sacrés

Johnn était accoudé sur le pont qui traverse la grande rivière. Un pont sublime non loin de Druim Caim. Il regardait couler l'eau sous les grandes arches. Un barde du nom de Karolis le recconu et s'arrêta pour le saluer.

- "Bien le bonjour fôrestier, vous contemplez le pont ou la rivière ???
- A vrais dire les deux, enfin je crois. Toutefois, je serais bien incapable de vous dire ce que le pont m'évoque.

Karolis sourit

- Un jour ma dame de coeur à dit a quelqu'un que si une personne était capable de parler de pont, c'était moi. Cet ami m'a rapporté les paroles de la jeune femme et ... Je me suis prêté à l'exercice. Souhaiteriez vous entendre ???
- Pourquoi pas maître barde, je vous en serais fort reconnaissant.

Karolis pris son luth et joua un air lent et régulier. Un fois que l'air fût emplie de note, il parla :


Contre la ligne entre deux, contre la séparation,
Il se dresse faible ou fort, comme un ami, le pont.
Il nous lie, nous relie, entre nous, nous rassemble,
Calme nos cœurs ou bien nos mains qui tremblent.

Comme un fil relié pour ceux qui veulent s’aimer,
Un passage tranquille et sûr pour les êtres séparés.
Cordes tressées, voûtes de pierres, rondins de bois,
Entre tes bras, d’un bout à l’autre, solide et droit.

Par dessus les obstacles, plus haut que les barrières,
Tu m’ouvres un passage, un chemin de lumières.
Je ne pouvais pas l’atteindre, elle qui était si loin,
Maintenant je la touche, l’invite en mon jardin.

D’une berge à l’autre, haut par dessus l’immense vide,
Tu rapproches les regards de nos doux yeux humides.
Lorsque qu’enfin sur ton dos, nos lèvres se sont unies,
Serrés dans la chaleur de l’autre, à jamais réunis.



Puis les notes et les mots se turent alors que les deux hommes regardaient couler la rivière.



Johnn Wood, chasseur d'étoiles

(encore un écrit qui montre ton talent, bravo)