Médi devient grande

[Medicinale]

Médicinale, le menton dans sa main, regarde ses amis assemblés.
Elle ouvre les bras, un sourire doux sur le visage, comme si elle souhaitait tous vous prendre dans ses bras.

En apprenant à mon époux que sa fille qu’il venait à peine de découvrir avait une fiancée…
Je lui ai asséné un coup fatal.

Horrifiée je contemplais, impuissante le mal que je lui avais fait. Il voulait qu’Epineuse lui appartienne aussi.
Sa folie possessive déclancha une guerre entre nous d’une rare violence. Nous nous déchirâmes de longs mois. J’avais bien mérité cette punition, je lui ai fait grand mal.
J’ai pleuré des larmes de sang.
J’en suis morte.
Morte l’enfant dorée par le soleil de Connla,
Mort le petit Tigre lâché sur Hibernia,
Morte la deuxième épouse soumise,
Morte la jeune druidesse.

Assise sous l’arbre où nous nous sommes maintes fois aimés, j’attendais, j’espérais le retour de mon époux.
En vain.
J’hésitais à me dissoudre dans le Voile.
J’avais eu une belle vie après tout il était peut être temps de me retirer.

Je méditais longuement sur mon départ d’Hibernia. Je finis par aller méditer au pied d’une table d’alchimie étudiant les arcanes, cela m’occupait en attendant que je prenne une décision.

Puis, un soir tout bascula… où ...

Médicinale a un sourire rêveur, les flammes dansantes du feu jetant Ombre et Lumière sur le cuivre de ses cheveux.

Je croisais à Ardee le bel Ayolia, Seigneur des Ombres, frère de guilde.

[Medicinale]

Ayolia ...

Ombrageux, il manie l’humour de la même manière que ses dagues, ça ne plait pas à tout le monde. Ses amis sont rares, et j’en fait partie je crois, je n’en suis pas bien sûre tant il est difficile de déchiffrer son visage froid.
J’ai vu maintes belles Hiberniennes se briser le cœur sur sa froideur.

Il était embarrassé, à la recherche d’une Druidesse.

Il me demande de l’aide, une lueur de panique dans ses yeux. Je ne peux pas refuser.
« Une amie va avoir son bébé et elle n’a pas de Druidesse pour l’aider »

Ca alors ! Je n’étais pas préparée à cela !
Abasourdie, je n’imaginais pas que je puisse avoir un autre rôle qu’épouse, et maintenant ex-épouse.
« Médi, tu es femme et Druidesse… tu sauras »

Il n’a pas le temps de me rassurer, ni de m’expliquer, il soupire de soulagement et me traîne à Tir Na Nog, dans une maison remplie d’étrangers, nerveux, agités autour d’une splendide jeune Elfe alitée, le ventre gonflé, les traits crispés.

Médicinale se plonge dans la contemplation de ses mains posées sur ses cuisses.
Elle semble se souvenir de tous les gestes, de tous les soins qu’elle a prodigués ce soir là.
Son sourire prend un air presque magique, ses yeux se perdent dans le lointain.

Dans la joie de ce souvenir, sans y prendre garde, une lueur claire et douce naît dans chacune de ses paumes. Cette douce chaleur la ramène sur Terre et elle referme vite les mains, espérant que personne n’a remarqué...

Ce jour là, en posant ma main fraîche sur le front moite de la jeune mère…
Je
suis
née.

[Medicinale]

Je n’étais plus l’ex-épouse harcelée, vieille femme qui a perdu son feu sacré ….

J’étais Druidesse et mère, faisant de mon mieux pour aider celle qui allait être mère à son tour.
Maladroitement mais de tout mon cœur, j’aidais Louann à mettre au monde son fils.

Je suis entrée dans Tir Na Nog ex- épouse en ruine.
J’en suis sortie Druidesse, sage femme, étudiante en arcanes, amie de Louann et de Shaan, Femme enfin et …
Amoureuse d’Ayolia.

Le souffle de liberté de mon enfance, le goût du Crabe des Mers grillé, le soleil de Connla, mes courses folles avec Agres … tout me revint en touffe, en bouquets de souvenirs dorés.

Abasourdie, éblouie, je sentais le sang bouillonnant et nouveau battre dans mes veines, un cœur jeune et fort battre dans ma poitrine.

Je me lançais passionnément dans les études des Arcanes, bien décidée à devenir légendaire.
Et…

Je partis à la conquête d’Ayolia.

Tout nous opposait, TOUT.
Il est Ombre, je suis lumière
Il a le sang froid, j’ai le sang chaud
Il assassine, je guéris
Il est méthodique, je suis incontrôlable
Il est net et précis, je suis brouillonne et farfelue
Il est souvent d’humeur sombre, je suis gaie
Il est solitaire, je suis toujours entourée d’un groupe
Il est libre, j’étais prisonnière

Ô le visage de nos amis quand ils ont vus où je voulais en venir…quand ils ont su que j’étais amoureuse…Leurs yeux ronds, leur bouche ouverte sur un seul mot, incrédule ..
< AYOLIA ?????? >

Oh Déesse, Dana, Mère des Dieux !!!!
OUI,
Ayolia.

[Phaey]

<Assise dans un coin sur une peau d'ours, se reposant d'un entrainement intensif contre des harpies, Phaey écoute le récit de Medicinale avec fascination.>

<C'est à peine si elle ose respirer, craignant de déranger la grande druidesse dévoilant sa vie.>

<Les bras noués autour de l'encolure de son fidèle loup, le nez caché dans sa fourrure, elle écoute, écoute, écoute, emmagasinant chaque mot, frémissant à chaque phrase, l'âme remplie d'émotions inédites et contradictoires, un peu désemparée face aux questions que cela suscite en elle, mais surtout fascinée.>

<Hésite un instant à envoyer un soin sur sa consoeur, juste pour rien, par respect et par douceur, par envie de manifester son soutien, son admiration, ... mais n'ose pas, et se contente d'écouter encore. >

[Medicinale]

Médicinale a un sourire radieux en pesant à ces longues heures d’études en compagnie du Seigneur des Ombres… Avec une œillade complice et tendre à Phaey dont elle ressent toute l’amitié et l’empathie, et prend un air fripon et espiègle et se penche à son oreille pour lui murmurer rien qu’à elle :
« Et voici comment le feu et la glace se sont apprivoisés, ma sœur Druidesse ! »

Nous nous retrouvâmes souvent autour de la table l’alchimie…
Je pris mon courage à deux mains et lui fis part clairement de mes intentions… En voyant la tête qu’il faisait … ( à peu prés la même qu’un Celte qui aurait reçu le ciel sur la tête… < rit de bon cœur > ) J’avoue avoir douté sérieusement …

Vous me connaissez, je n’y vais pas par quatre chemins. Une fois ce pas accompli par contre, l’expérience de celles qui m’ont précédées m’a servi de leçon.
Loin de sortir mon filet de chasse au Papillon de Nuit, j’attendis que celui-ci vienne de lui même se poser sur mon nez.

Immobile et douce, patiente mais déterminée, j’attendis que ce jour arrive. Méfiant et plein de réserve il posa ses ailes sur mon cœur une Nuit autour du feu de camp de Domnann.

La suite…
Vous la connaissez.

Usant de tous mes pouvoirs de Druidesse, je fis naître de notre amour chaste ma fille chérie, Baggera, jeune et pétillante Ranger. Elle trouva le cœur d’un vieil Ours grognon, irascible au caractère déplorable.

Avec un petite rire tendre…

Hé oui !! C’est ma fille ça !!
J’ai quitté les Messagers Sacrés, fatiguée d’avoir tout donné. J’avais besoin de m’éloigner, d’apprendre.
J’ai passé de longs mois chez Shaan, heureuse, j’y ai vécu des moments incroyables, cocasses, poétiques, j’y ai des amis précieux.

Et me revoici aujourd’hui.
Prête pour l’aventure, avec VOUS !!!

Regarde Ayolia en rougissant, tend la main pour qu’il l’aide à se lever. Elle lui lance un sourire doux et garde leurs mains unies. Tranquille elle s’éloigne d’une drôle de démarche, alourdie par la vie qu’elle porte.

Entre eux, il n'est point besoin de mots


( HRP : J'adore qu'on participe à mes histoires ^^ merci Phaey GROS bizoux ^^ Ca ma fait super plaisir )

[Finnseolase]

<Finnseolase reste assise dans l'ombre du mur, ne bougeant pas , encore trop imprésioonée par toutes les émotions de ce récit si intense>
<Quelques temps apres que Medicinale fut parti, elle se releva et sortit de la piece pour faire communion a vec la nature, elle avait besoin de mediter, et notre Mere Nature l'y aiderait>
Finnseolase Fannsis
Provoque la mort de jour et l'amour de nuit

[Mériam]

<Mériam regarde Médi sortir d'un pas lourd aux bras d'Ayolia.
Elle sourit de sa rondeur qui s'affirme chaque jour. L'enfant sera bientôt là>

<Elle a écouté attentivement, le coeur empli de cette joie triomphante, lorsqu'un être semble avoir trouvé la paix>

<Elle se souvient de la Flamboyante Médi aux bras de son Mari ténébreux... De la secrête Médi qui cachait à tous son désarrois face à la brutalité d'une passion qui la tuait à petit feu, amaigrie, fermée un peu plus chaque jour, et refusant toutes aides extérieures... Comme elle avait tremblé alors pour son amie.... Mais Mériam sourit un peu plus alors qu'elle revoit ce jour où malgré leur discrétion à tous deux elle avait commencé à se douter... et comme alors il lui avait semblé que ce plus improbable n'était qu'évidence !
Elle avait été heureuse alors, en secret, pour tous les deux....>

<Son sourire s'altère un peu malgré tout ....
Il y avait eu le Départ aussi et comme elle s'était sentie orpheline alors dans cette grande maison qui venait de perdre son éclat>

<Et alors qu'elle les regarde franchir la porte.... Alors qu'elle voit le bras d'Ayolia protecteur et dans son regard cette douceur qu'elle est la seule à faire naitre, elle ne peut s'empêcher dans un élan d'amour de remercier la Grande Mère pour ce bonheur qu'ils méritent tous les deux et qui s'attache enfin à leurs pas.>